| PZN | FR3968558 |
| EAN | 3400939685588 |
| Производитель | Ratiopharm (Allemagne) |
| Форма | Блистеры |
| Ёмкость | 1x14 |
| Рецепт | да |
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4.54 €
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RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 15/11/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LEVOCETIRIZINE RATIOPHARM 5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg de dichlorhydrate de lévocétirizine (correspondant à 4,2 mg de lévocétirizine).
Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient 63,50 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé blanc ou sensiblement blanc, ovale, avec un embossage « LC5 » d’un côté.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
La lévocétirizine est indiquée dans :
· le traitement des symptômes nasaux et oculaires de la rhinite allergique perannuelle et saisonnière ;
· le traitement des symptômes de l’urticaire idiopathique chronique.
4.2. Posologie et mode d’administration
Posologie
Adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus
La dose quotidienne recommandée est de 5 mg une fois par jour (soit un comprimé pelliculé par jour).
Enfants âgés de 6 à 12 ans
La dose quotidienne recommandée est de 5 mg une fois par jour (soit un comprimé pelliculé par jour).
Personnes âgées
Un ajustement de la dose est recommandé chez le sujet âgé s’il présente une insuffisance rénale modérée à sévère (voir « Patients atteints d’insuffisance rénale » ci-dessous).
Patients atteints d’insuffisance rénale :
L’intervalle séparant les prises doit être ajusté en fonction de la fonction rénale. La posologie doit être ajustée selon les indications fournies dans le tableau ci-après. Pour utiliser ce tableau, il est nécessaire de calculer la clairance de la créatinine (CLcr) du patient en mL/min. La CLcr (mL/min) peut être estimée à partir de la valeur de la créatinine sérique (mg/dL) selon la formule suivante :
Adaptation posologique chez l’insuffisant rénal adulte :
Groupe | Clairance de la créatinine (mL/min) | Dose et fréquence d’administration |
Fonction rénale normale | ≥ 80 | 1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale légère | 50 - 79 | 1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale modérée | 30 - 49 | 1 comprimé une fois tous les 2 jours |
Insuffisance rénale sévère | < 30 | 1 comprimé une fois tous les 3 jours |
Insuffisance rénale au stade terminal et patients dialysés | < 10 | Contre-indiqué |
Chez l’enfant insuffisant rénal, la posologie doit être adaptée individuellement selon la clairance de la créatinine et le poids du patient. On ne dispose d’aucune donnée spécifique sur les enfants atteints d’insuffisance rénale.
Patients atteints d’insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance hépatique isolée. Chez les patients souffrant conjointement d’insuffisance hépatique et d’insuffisance rénale, un ajustement de la posologie est recommandé (voir « Patients atteints d’insuffisance rénale » ci-dessus).
Insuffisant rénal et hépatique :
Chez les patients atteints d’insuffisances hépatique et rénale associées, un ajustement de la dose est recommandé (voir Insuffisant rénal ci-dessus).
Population pédiatrique
L’utilisation de la lévocétirizine n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 6 ans en raison de l’insuffisance des données concernant la sécurité et l’efficacité.
Mode d’administration
Le comprimé pelliculé doit être administré par voie orale, avalé en entier avec de l’eau et peut être pris au cours ou en-dehors des repas.
Durée d’utilisation :
La rhinite allergique intermittente (symptômes ressentis pendant moins de quatre jours par semaine ou pendant moins de quatre semaines par an) doit être traitée en fonction de la pathologie et de l’historique ; on peut arrêter le traitement une fois les symptômes disparus et on peut recommencer le traitement quand les symptômes réapparaissent. En cas de rhinite allergique persistante (symptômes ressentis pendant plus de quatre jours par semaine ou pendant plus de quatre semaines par an), un traitement continu peut être proposé au patient pendant la période d’exposition aux allergènes.
Il existe une expérience clinique avec l’utilisation de lévocétirizine pour des périodes de traitement d’au moins 6 mois. Dans le traitement de l’urticaire chronique et de la rhinite allergique chronique, il existe une expérience clinique avec l’utilisation de cétirizine (forme racémique) allant jusqu’à un an de traitement.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, la lévocétirizine, à l’hydroxyzine ou aux dérivés de la pipérazine, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Insuffisance rénale sévère avec une clairance de la créatinine inférieure à 10 mL/min.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Population pédiatrique
L’utilisation de dichlorhydrate de lévocétirizine n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 6 ans car il ne permet pas l’adaptation de la posologie.
La prudence est recommandée en cas d’ingestion d’alcool (voir rubrique 4.5).
La prudence est recommandée chez les patients épileptiques ou à risque de convulsions.
Il convient d’être prudent chez les patients qui présentent des facteurs de prédisposition à une rétention urinaire (par ex., lésion médullaire, hyperplasie prostatique) parce que la lévocétirizine peut augmenter le risque de rétention urinaire.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été menée avec la lévocétirizine (notamment aucune étude avec les inducteurs du CYP3A4) ; des études avec la forme racémique cétirizine ont démontré qu’il n’y avait pas d’interaction cliniquement pertinente (avec l’antipyrine, la pseudoéphédrine, la cimétidine, le kétoconazole, l’érythromycine, l’azithromycine, le glipizide et le diazépam). Il a été observé une légère diminution de la clairance de la cétirizine (16 %) avec de la théophylline en prises répétées (400 mg une fois par jour), tandis que la biodisponibilité de la théophylline n’était pas modifiée par l’administration concomitante de cétirizine.
Lors d’une étude après administration répétée de ritonavir (600 mg deux fois par jour) et de cétirizine (10 mg par jour), l’exposition à la cétirizine était augmentée d’environ 40 % tandis que la biodisponibilité du ritonavir était légèrement modifiée (-11 %) après administration concomitante de cétirizine.
La prise d’aliment ne réduit pas le taux d’absorption de la lévocétirizine, mais diminue la vitesse d’absorption.
Chez les patients sensibles, l’administration concomitante de cétirizine ou de lévocétirizine avec de l’alcool ou d’autres dépresseurs du SNC peut entraîner une diminution supplémentaire de la vigilance ou des performances.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation de la lévocétirizine chez la femme enceinte. Cependant, pour la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, un grand nombre de grossesses (plus de 1 000 grossesses) n’a mis en évidence aucun effet malformatif ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né. Les études effectuées chez l’animal n’indiquent pas d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).
L’utilisation de la lévocétirizine peut être envisagée pendant la grossesse si nécessaire.
Allaitement
Il a été mis en évidence que la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, est excrétée dans le lait maternel. Par conséquent, l’excrétion de lévocétirizine dans le lait maternel est probable. Des effets indésirables associés à la lévocétirizine peuvent apparaître chez les nourrissons allaités. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la prescription de lévocétirizine à la femme allaitante.
Fertilité
Pour la lévocétirizine, il n’existe pas de données cliniques.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des études cliniques comparatives réalisées avec la lévocétirizine à la posologie recommandée n’ont révélé aucune altération de la vigilance, de la réactivité ou de l’aptitude à conduire des véhicules.
Cependant, somnolence, fatigue et asthénie ont été décrits chez certains patients traités par lévocétirizine. Par conséquent, les patients susceptibles de conduire un véhicule, ou de manipuler un outil ou une machine potentiellement dangereux, devront évaluer au préalable leur réponse au traitement.
4.8. Effets indésirables
Etudes cliniques
Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans :
Au cours d’études cliniques menées chez des femmes et des hommes âgés de 12 à 71 ans, 15,1 % des patients du groupe lévocétirizine 5 mg et 11,3 % des patients du groupe placebo ont présenté au moins un effet indésirable. 91,6 % de ces effets indésirables étaient d’intensité légère à modérée.
Dans les essais cliniques, le taux de sortie d’essai en raison d’événements indésirables a été de 1,0 % (9/935) dans le groupe lévocétirizine 5 mg et de 1,8 % (14/771) dans le groupe placebo.
Au cours des essais cliniques, la lévocétirizine a été administrée à 935 sujets, à la posologie recommandée de 5 mg par jour. Au cours de ces essais, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une incidence de 1 % ou plus (fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10) dans le groupe lévocétirizine 5 mg ou placebo :
Terme préférentiel (WHOART) | Placebo (n = 771) | Lévocétirizine 5 mg (n = 935) |
Céphalées | 25 (3,2 %) | 24 (2,6 %) |
Somnolence | 11 (1,4 %) | 49 (5,2 %) |
Sécheresse buccale | 12 (1,6 %) | 24 (2,6 %) |
Fatigue | 9 (1,2 %) | 23 (2,5 %) |
En outre, des effets indésirables tels qu’asthénie et douleurs abdominales ont été peu fréquemment observés (peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100).
L’incidence des effets indésirables sédatifs tels que somnolence, fatigue, asthénie a été dans l’ensemble plus fréquemment observée sous lévocétirizine 5 mg (8,1 %) qu’avec le placebo (3,1 %).
Population pédiatrique
Lors de deux études contrôlées versus placebo chez des patients pédiatriques âgés de 6 à 11 mois et de 1 an à moins de 6 ans, 159 sujets ont été exposés à la lévocétirizine à raison de 1,25 mg par jour pendant 2 semaines et de 1,25 mg deux fois par jour respectivement. L’incidence suivante des effets indésirables du médicament a été rapportée à des fréquences de 1 % ou plus sous lévocétirizine ou placebo.
Classe de systèmes d’organes et terme préférentiel | Placebo (n = 83) | Lévocétirizine (n = 159) |
Affections gastro-intestinales |
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Diarrhée | 0 | 3 (1,9 %) |
Vomissements | 1 (1,2 %) | 1 (0,6 %) |
Constipation | 0 | 2 (1,3 %) |
Affections du système nerveux |
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Somnolence | 2 (2,4 %) | 3 (1,9 %) |
Affections psychiatriques |
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Troubles du sommeil | 0 | 2 (1,3 %) |
Des études en double aveugle contrôlées versus placebo ont été menées chez des enfants âgés de 6 à 12 ans, au cours desquelles 243 enfants ont été exposés à 5 mg de lévocétirizine par jour pendant des périodes variables allant de moins d’une semaine à 13 semaines. L’incidence suivante des effets indésirables du médicament a été rapportée à des fréquences de 1 % ou plus sous lévocétirizine ou placebo.
Terme préférentiel | Placebo (n = 240) | Lévocétirizine 5 mg (n = 243) |
Céphalées | 5 (2,1 %) | 2 (0,8 %) |
Somnolence | 1 (0,4 %) | 7 (2,9 %) |
Expérience depuis la commercialisation
Les effets indésirables basés sur l’expérience depuis la commercialisation sont décrits selon le système de classification par organe et par fréquence. La fréquence est définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
· Affections du système immunitaire :
Fréquence indéterminée : hypersensibilité, notamment anaphylaxie.
· Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquence indéterminée : augmentation de l’appétit.
· Affections psychiatriques :
Fréquence indéterminée : agressivité, agitation, hallucinations, dépression, insomnie, idées suicidaires.
· Affections du système nerveux :
Fréquence indéterminée : convulsions, paresthésie, vertiges, syncope, tremblements, dysgueusie.
· Affections de l’oreille et du labyrinthe :
Fréquence indéterminée : vertiges.
· Affections oculaires :
Fréquence indéterminée : troubles de la vision, vision trouble.
· Affections cardiaques :
Fréquence indéterminée : palpitations, tachycardie.
· Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquence indéterminée : dyspnée.
· Affections gastro-intestinales :
Fréquence indéterminée : nausées, vomissements, diarrhée.
· Affections hépatobiliaires :
Fréquence indéterminée : hépatite.
· Affections du rein et des voies urinaires :
Fréquence indéterminée : dysurie, rétention urinaire.
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquence indéterminée : œdème angioneurotique, éruption fixe d’origine médicamenteuse, prurit, éruption cutanée, urticaire.
· Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Fréquence indéterminée : myalgie, arthralgie.
· Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Fréquence indéterminée : œdème.
· Investigations :
Fréquence indéterminée : prise de poids, anomalie des tests de la fonction hépatique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes
Les symptômes de surdosage peuvent inclure chez l’adulte une somnolence et chez l’enfant d’abord de l’agitation et de la nervosité suivies d’une somnolence.
Conduite à tenir en cas de surdosage
Il n’existe pas d’antidote connu à la lévocétirizine.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique ou de soutien est recommandé. Un lavage gastrique ne sera envisagé qu’en cas d’ingestion récente. La lévocétirizine n’est pas éliminée efficacement par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antihistaminiques à usage systémique, Dérivés de la pipérazine, code ATC : R06AE09.
Mécanisme d’action
La lévocétirizine, le R-énantiomère de la cétirizine, est un antagoniste puissant et sélectif des récepteurs périphériques H1.
Des études de liaison aux récepteurs ont révélé que la lévocétirizine a une forte affinité pour les récepteurs humains H1 (Ki = 3,2 nmol/L). La lévocétirizine a une affinité 2 fois supérieure à celle de la cétirizine (Ki = 6,3 nmol/L). La demi-vie de dissociation de la lévocétirizine des récepteurs H1 est de 115 ± 38 min.
Le taux de fixation aux récepteurs après administration d’une dose unique est de 90 % à la 4ème heure et 57 % à 24 heures.
Effets pharmacodynamiques
Les études de pharmacodynamie menées chez le volontaire sain ont montré une activité comparable entre la cétirizine et la lévocétirizine administrée à demi dose, tant au niveau de la peau que du nez.
Les propriétés pharmacodynamiques de la lévocétirizine ont été étudiées dans des essais randomisés contrôlés.
Une étude a comparé les effets de la lévocétirizine 5 mg, la desloratadine 5 mg et un placebo, sur la réaction erythémato-papuleuse induite à l’histamine. Le traitement par lévocétirizine a significativement réduit papules et erythème (p < 0,001) avec une intensité maximale dans les 12 premières heures et maintenue pendant 24 h, comparativement à la desloratadine et au placebo.
Dans une étude contrôlée versus placebo en chambre d’exposition pollinique, le délai d’action sur les symptômes a été de 1 heure après administration de 5 mg de lévocétirizine.
Les études menées in vitro (chambre de Boyden et technique sur culture cellulaire) ont mis en évidence un effet inhibiteur de la lévocétirizine in vitro sur la migration transendothéliale des éosinophiles induite par l’éotaxine à travers des cellules dermiques et bronchiques. Une étude pharmacodynamique expérimentale in vivo (technique de la chambre cutanée) chez 14 patients adultes a mis en évidence 3 effets inhibiteurs majeurs de la lévocétirizine 5 mg durant les 6 premières heures de la réaction induite par le pollen, comparé au placebo : inhibition de la libération VCAM-1, modulation de la perméabilité vasculaire et diminution du recrutement en éosinophiles.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité et la sécurité de la lévocétirizine ont été démontrées au cours de plusieurs études cliniques en double aveugle, contrôlées versus placebo, chez des patients présentant une rhinite allergique saisonnière, perannuelle ou persistante. On a démontré dans certaines études que la lévocétirizine améliore de manière significative les symptômes de rhinite allergique, y compris l’obstruction nasale.
Une étude clinique de 6 mois chez 551 patients adultes (dont 276 patients traités avec la lévocétirizine) souffrant de rhinite allergique persistante (symptômes présents 4 jours par semaine pendant au moins 4 semaines consécutives) et sensibilisés aux acariens et aux pollens de graminées a démontré que la lévocétirizine 5 mg était cliniquement et statistiquement plus efficace que le placebo de manière significative quant à l’amélioration du score total des symptômes de la rhinite allergique pendant toute la durée de l’étude, sans aucune tachyphylaxie. Pendant toute la durée de l’étude, la lévocétirizine a montré une amélioration significative de la qualité de vie des patients.
Population pédiatrique
La sécurité pédiatrique et l’efficacité de la lévocétirizine sous forme de comprimés ont été étudiées lors de deux études cliniques contrôlées versus placebo chez des enfants de 6 à 12 ans présentant une rhinite allergique soit saisonnière soit perannuelle. Dans les deux études, le traitement par lévocétirizine a significativement amélioré les symptômes et la qualité de vie liée à l’état de santé.
La sécurité clinique chez l’enfant de moins de 6 ans a été établie par plusieurs études thérapeutiques de courte et de longue durée :
· une étude clinique dans laquelle 29 enfants de 2 à 6 ans avec rhinite allergique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine deux fois par jour pendant 4 semaines ;
· une étude clinique dans laquelle 114 enfants de 1 à 5 ans avec rhinite allergique ou urticaire chronique idiopathique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine deux fois par jour pendant 2 semaines ;
· une étude clinique dans laquelle 45 enfants de 6 à 11 mois avec rhinite allergique ou urticaire chronique idiopathique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine une fois par jour pendant 2 semaines ;
· une étude clinique de longue durée (18 mois) avec administration de lévocétirizine à 255 sujets atopiques âgés de 12 à 24 mois au moment de l’inclusion. Le profil de sécurité était similaire à celui observé dans les études de courte durée menées sur des enfants de 1 à 5 ans.
Dans une étude clinique contrôlée versus placebo réalisée chez 166 patients présentant une urticaire chronique idiopathique, 85 patients ont été traités par placebo et 5 mg de lévocétirizine ont été administrés à 81 patients une fois par jour pendant 6 semaines. Le traitement par lévocétirizine a significativement diminué la sévérité du prurit au cours de la première semaine et pendant toute la durée du traitement comparativement au placebo. La mesure de la qualité de vie sur l’échelle Dermatology Life Quality Index a montré un effet significativement supérieur de la lévocétirizine 5 mg par rapport au placebo.
Les études cliniques visant à établir l’effet dans le traitement des manifestations allergiques cutanées ont été conduites chez des sujets atteints d’urticaire idiopathique chronique. La libération d’histamine étant le facteur déclenchant inducteur de manifestations cutanées urticariennes, l’efficacité en traitement symptomatique de la lévocétirizine peut être extrapolée aux autres formes d’urticaire.
Les ECG n’ont pas montré d’effets de la lévocétirizine sur l’intervalle QT.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de la lévocétirizine est linéaire, indépendante du temps et de la dose, avec une faible variabilité interindividuelle. Les profils pharmacocinétiques de l’énantiomère ou de la cétirizine sont identiques. Aucune conversion chirale n’intervient au cours des processus d’absorption et d’élimination.
Absorption
La lévocétirizine est rapidement et largement absorbée après l’administration orale. Chez l’adulte, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 0,9 heure après la prise. L’état d’équilibre est atteint après 2 jours. Les concentrations plasmatiques maximales sont de 270 ng/mL et 308 ng/mL après administration, respectivement, d’une dose unique de 5 mg et de doses répétées de 5 mg par jour. La biodisponibilité est indépendante de la dose et n’est pas modifiée par la prise alimentaire, cependant, celle-ci entraîne une diminution et un retard du pic de concentrations.
Distribution
Aucune donnée n’est disponible chez l’Homme concernant la diffusion tissulaire ou le passage de la barrière hémato-encéphalique de la lévocétirizine. Chez le rat et le chien, les plus fortes concentrations tissulaires ont été retrouvées au niveau du foie et des reins, les plus faibles au niveau du système nerveux central.
Chez l’Homme, la lévocétirizine est liée à 90 % aux protéines plasmatiques. La distribution de la lévocétirizine est restreinte, puisque son volume de distribution est de 0,4 L/kg.
Biotransformation
Chez l’Homme, la fraction de lévocétirizine métabolisée est inférieure à 14 % de la dose absorbée. Par conséquent, les différences résultant d’un polymorphisme génétique ou de la prise concomitante d’inhibiteurs enzymatiques sont considérées comme négligeables. Les voies métaboliques comprennent l’oxydation aromatique, la N et O-déalkylation et la conjugaison taurine. Les voies de déalkylation impliquent en premier lieu le CYP3A4, l’oxydation implique des isoformes multiples et/ou non identifiées des CYP. La lévocétirizine n’a pas d’effet sur l’activité des isoenzymes CYP 1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4 à des concentrations nettement supérieures à celles atteintes après l’administration orale d’une dose de 5 mg.
En raison de sa faible métabolisation et de l’absence de potentiel inhibiteur du métabolisme, l’interaction de la lévocétirizine avec d’autres substances, ou vice-versa, est peu probable.
Élimination
Chez l’adulte, la demi-vie plasmatique est de 7,9 ± 1,9 heures. La clairance corporelle totale apparente moyenne chez l’adulte est de 0,63 mL/min/kg. La principale voie d’élimination de la lévocétirizine et de ses métabolites est urinaire, représentant en moyenne 85,4 % de la dose. L’élimination par voie fécale ne représente que 12,9 % de la dose. La lévocétirizine est excrétée à la fois par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire active.
Populations particulières
Insuffisance rénale
La clairance corporelle apparente de la lévocétirizine est corrélée à la clairance de la créatinine. Il est donc recommandé d’ajuster la fréquence d’administration de la lévocétirizine en fonction de la clairance de la créatinine chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à sévère. Chez les patients anuriques atteints d’insuffisance rénale au stade terminal, la clairance corporelle totale est réduite d’environ 80 % par rapport à celle d’un sujet normal. La quantité de lévocétirizine éliminée au cours d’une séance classique d’hémodialyse de 4 heures est inférieure à 10 %.
Population pédiatrique :
Les données d’une étude pharmacocinétique pédiatrique avec administration orale d’une dose unique de 5 mg lévocétirizine à 14 enfants âgés de 6 à 11 ans et d’un poids corporel de 20 à 40 kg montrent que les valeurs de la Cmax et de l’ASC sont environ 2 fois plus élevées que celles observées chez les sujets adultes sains dans une étude croisée comparative. La Cmax moyenne est de 450 ng/mL et apparait après un temps moyen de 1,2 heure ; la clairance corporelle totale pondérée pour le poids est 30 % plus grande, et la demi-vie d’élimination est 24 % plus courte dans cette population pédiatrique que chez l’adulte. On ne dispose pas d’études pharmacocinétiques dédiées menées sur des patients pédiatriques de moins de 6 ans. Une analyse pharmacocinétique rétrospective de population a porté sur 324 sujets (181 enfants de 1 à 5 ans, 18 enfants de 6 à 11 ans et 124 adultes de 18 à 55 ans) qui avaient reçu une dose unique ou des doses répétées de 1,25 à 30 mg de lévocétirizine. Les données issues de cette analyse ont montré que l’administration de 1,25 mg une fois par jour aux enfants de 6 mois à 5 ans induirait des concentrations plasmatiques similaires à celles des adultes traités avec 5 mg une fois par jour.
Personnes âgées :
Les données pharmacocinétiques pour les sujets âgés sont limitées. Après administration orale répétée de 30 mg de lévocétirizine une fois par jour pendant 6 jours chez 9 sujets âgés (65–74 ans), la clairance corporelle totale est environ 33 % inférieure à celle des jeunes adultes. La disponibilité de la forme racémique, la cétirizine, dépend de la fonction rénale plutôt que de l’âge. Ce résultat s’applique également à la lévocétirizine puisque la lévocétirizine et la cétirizine sont toutes deux principalement éliminées par voie urinaire. La posologie de lévocétirizine doit donc être ajustée chez les patients âgés en fonction de leur fonction rénale.
Sexe :
Les résultats pharmacocinétiques de 77 patients (40 hommes, 37 femmes) ont été étudiés pour évaluer l’influence du sexe. La demi-vie est légèrement plus courte chez la femme (7,08 ± 1,72 h) que chez l’homme (8,62 ± 1,84 h) ; après ajustement pour le poids corporel, la clairance après administration orale à la femme (0,67 ± 0,16 mL/min/kg) est cependant similaire à celle observée chez l’homme (0,59 ± 0,12 mL/min/kg). Les mêmes posologies journalières et intervalles posologiques sont applicables aux hommes et aux femmes dont la fonction rénale est normale.
Type ethnique :
L’effet du type ethnique sur la pharmacocinétique de la lévocétirizine n’a pas été étudié. La lévocétirizine est éliminée principalement par excrétion rénale et il n’y a pas de différences ethniques importantes quant à la clairance de la créatinine ; les paramètres pharmacocinétiques ne devraient pas différer en fonction du type ethnique. On n’a pas observé de différences ethniques des paramètres pharmacocinétiques pour la forme racémique, la cétirizine.
Insuffisance hépatique :
Les paramètres pharmacocinétiques de la lévocétirizine chez les patients atteints d’insuffisance hépatique n’ont pas été étudiés. Les patients présentant une maladie hépatique chronique (hépatocellulaire, cholestatique, cirrhose biliaire) recevant une dose unique de 10 ou 20 mg de la forme racémique, la cétirizine, présentent une augmentation de 50 % de la demi-vie et une diminution de 40 % de la clairance, par rapport aux sujets sains.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
L’effet sur les réactions cutanées induites par l’histamine est déphasé par rapport aux concentrations plasmatiques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium (E 572), silice colloïdale anhydre.
Pelliculage du comprimé :
Hypromellose (E 464), dioxyde de titane (E 171), macrogol 400.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
7, 10, 14, 15, 20, 21, 28, 30, 30 x 1 (dose unitaire), 40, 50, 56, 60, 70, 90, 100, 112 ou 120 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 396 859 3 9 : 14 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 860 1 1 : 15 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 861 8 9 : 28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 862 4 0 : 30 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
à compléter ultérieurement par le titulaire
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
à compléter ultérieurement par le titulaire
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 15/11/2016
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LEVOCETIRIZINE RATIOPHARM 5 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé pelliculé contient 5 mg de dichlorhydrate de lévocétirizine (correspondant à 4,2 mg de lévocétirizine).
Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient 63,50 mg de lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé blanc ou sensiblement blanc, ovale, avec un embossage « LC5 » d’un côté.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
La lévocétirizine est indiquée dans :
· le traitement des symptômes nasaux et oculaires de la rhinite allergique perannuelle et saisonnière ;
· le traitement des symptômes de l’urticaire idiopathique chronique.
4.2. Posologie et mode d’administration
Posologie
Adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus
La dose quotidienne recommandée est de 5 mg une fois par jour (soit un comprimé pelliculé par jour).
Enfants âgés de 6 à 12 ans
La dose quotidienne recommandée est de 5 mg une fois par jour (soit un comprimé pelliculé par jour).
Personnes âgées
Un ajustement de la dose est recommandé chez le sujet âgé s’il présente une insuffisance rénale modérée à sévère (voir « Patients atteints d’insuffisance rénale » ci-dessous).
Patients atteints d’insuffisance rénale :
L’intervalle séparant les prises doit être ajusté en fonction de la fonction rénale. La posologie doit être ajustée selon les indications fournies dans le tableau ci-après. Pour utiliser ce tableau, il est nécessaire de calculer la clairance de la créatinine (CLcr) du patient en mL/min. La CLcr (mL/min) peut être estimée à partir de la valeur de la créatinine sérique (mg/dL) selon la formule suivante :
Adaptation posologique chez l’insuffisant rénal adulte :
Groupe | Clairance de la créatinine (mL/min) | Dose et fréquence d’administration |
Fonction rénale normale | ≥ 80 | 1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale légère | 50 - 79 | 1 comprimé une fois par jour |
Insuffisance rénale modérée | 30 - 49 | 1 comprimé une fois tous les 2 jours |
Insuffisance rénale sévère | < 30 | 1 comprimé une fois tous les 3 jours |
Insuffisance rénale au stade terminal et patients dialysés | < 10 | Contre-indiqué |
Chez l’enfant insuffisant rénal, la posologie doit être adaptée individuellement selon la clairance de la créatinine et le poids du patient. On ne dispose d’aucune donnée spécifique sur les enfants atteints d’insuffisance rénale.
Patients atteints d’insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance hépatique isolée. Chez les patients souffrant conjointement d’insuffisance hépatique et d’insuffisance rénale, un ajustement de la posologie est recommandé (voir « Patients atteints d’insuffisance rénale » ci-dessus).
Insuffisant rénal et hépatique :
Chez les patients atteints d’insuffisances hépatique et rénale associées, un ajustement de la dose est recommandé (voir Insuffisant rénal ci-dessus).
Population pédiatrique
L’utilisation de la lévocétirizine n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de 6 ans en raison de l’insuffisance des données concernant la sécurité et l’efficacité.
Mode d’administration
Le comprimé pelliculé doit être administré par voie orale, avalé en entier avec de l’eau et peut être pris au cours ou en-dehors des repas.
Durée d’utilisation :
La rhinite allergique intermittente (symptômes ressentis pendant moins de quatre jours par semaine ou pendant moins de quatre semaines par an) doit être traitée en fonction de la pathologie et de l’historique ; on peut arrêter le traitement une fois les symptômes disparus et on peut recommencer le traitement quand les symptômes réapparaissent. En cas de rhinite allergique persistante (symptômes ressentis pendant plus de quatre jours par semaine ou pendant plus de quatre semaines par an), un traitement continu peut être proposé au patient pendant la période d’exposition aux allergènes.
Il existe une expérience clinique avec l’utilisation de lévocétirizine pour des périodes de traitement d’au moins 6 mois. Dans le traitement de l’urticaire chronique et de la rhinite allergique chronique, il existe une expérience clinique avec l’utilisation de cétirizine (forme racémique) allant jusqu’à un an de traitement.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, la lévocétirizine, à l’hydroxyzine ou aux dérivés de la pipérazine, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Insuffisance rénale sévère avec une clairance de la créatinine inférieure à 10 mL/min.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Population pédiatrique
L’utilisation de dichlorhydrate de lévocétirizine n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 6 ans car il ne permet pas l’adaptation de la posologie.
La prudence est recommandée en cas d’ingestion d’alcool (voir rubrique 4.5).
La prudence est recommandée chez les patients épileptiques ou à risque de convulsions.
Il convient d’être prudent chez les patients qui présentent des facteurs de prédisposition à une rétention urinaire (par ex., lésion médullaire, hyperplasie prostatique) parce que la lévocétirizine peut augmenter le risque de rétention urinaire.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Aucune étude d’interaction n’a été menée avec la lévocétirizine (notamment aucune étude avec les inducteurs du CYP3A4) ; des études avec la forme racémique cétirizine ont démontré qu’il n’y avait pas d’interaction cliniquement pertinente (avec l’antipyrine, la pseudoéphédrine, la cimétidine, le kétoconazole, l’érythromycine, l’azithromycine, le glipizide et le diazépam). Il a été observé une légère diminution de la clairance de la cétirizine (16 %) avec de la théophylline en prises répétées (400 mg une fois par jour), tandis que la biodisponibilité de la théophylline n’était pas modifiée par l’administration concomitante de cétirizine.
Lors d’une étude après administration répétée de ritonavir (600 mg deux fois par jour) et de cétirizine (10 mg par jour), l’exposition à la cétirizine était augmentée d’environ 40 % tandis que la biodisponibilité du ritonavir était légèrement modifiée (-11 %) après administration concomitante de cétirizine.
La prise d’aliment ne réduit pas le taux d’absorption de la lévocétirizine, mais diminue la vitesse d’absorption.
Chez les patients sensibles, l’administration concomitante de cétirizine ou de lévocétirizine avec de l’alcool ou d’autres dépresseurs du SNC peut entraîner une diminution supplémentaire de la vigilance ou des performances.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation de la lévocétirizine chez la femme enceinte. Cependant, pour la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, un grand nombre de grossesses (plus de 1 000 grossesses) n’a mis en évidence aucun effet malformatif ni toxique pour le fœtus ou le nouveau-né. Les études effectuées chez l’animal n’indiquent pas d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire/fœtal, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique 5.3).
L’utilisation de la lévocétirizine peut être envisagée pendant la grossesse si nécessaire.
Allaitement
Il a été mis en évidence que la cétirizine, la forme racémique de la lévocétirizine, est excrétée dans le lait maternel. Par conséquent, l’excrétion de lévocétirizine dans le lait maternel est probable. Des effets indésirables associés à la lévocétirizine peuvent apparaître chez les nourrissons allaités. Par conséquent, la prudence est recommandée lors de la prescription de lévocétirizine à la femme allaitante.
Fertilité
Pour la lévocétirizine, il n’existe pas de données cliniques.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des études cliniques comparatives réalisées avec la lévocétirizine à la posologie recommandée n’ont révélé aucune altération de la vigilance, de la réactivité ou de l’aptitude à conduire des véhicules.
Cependant, somnolence, fatigue et asthénie ont été décrits chez certains patients traités par lévocétirizine. Par conséquent, les patients susceptibles de conduire un véhicule, ou de manipuler un outil ou une machine potentiellement dangereux, devront évaluer au préalable leur réponse au traitement.
4.8. Effets indésirables
Etudes cliniques
Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans :
Au cours d’études cliniques menées chez des femmes et des hommes âgés de 12 à 71 ans, 15,1 % des patients du groupe lévocétirizine 5 mg et 11,3 % des patients du groupe placebo ont présenté au moins un effet indésirable. 91,6 % de ces effets indésirables étaient d’intensité légère à modérée.
Dans les essais cliniques, le taux de sortie d’essai en raison d’événements indésirables a été de 1,0 % (9/935) dans le groupe lévocétirizine 5 mg et de 1,8 % (14/771) dans le groupe placebo.
Au cours des essais cliniques, la lévocétirizine a été administrée à 935 sujets, à la posologie recommandée de 5 mg par jour. Au cours de ces essais, les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une incidence de 1 % ou plus (fréquent : ≥ 1/100 à < 1/10) dans le groupe lévocétirizine 5 mg ou placebo :
Terme préférentiel (WHOART) | Placebo (n = 771) | Lévocétirizine 5 mg (n = 935) |
Céphalées | 25 (3,2 %) | 24 (2,6 %) |
Somnolence | 11 (1,4 %) | 49 (5,2 %) |
Sécheresse buccale | 12 (1,6 %) | 24 (2,6 %) |
Fatigue | 9 (1,2 %) | 23 (2,5 %) |
En outre, des effets indésirables tels qu’asthénie et douleurs abdominales ont été peu fréquemment observés (peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100).
L’incidence des effets indésirables sédatifs tels que somnolence, fatigue, asthénie a été dans l’ensemble plus fréquemment observée sous lévocétirizine 5 mg (8,1 %) qu’avec le placebo (3,1 %).
Population pédiatrique
Lors de deux études contrôlées versus placebo chez des patients pédiatriques âgés de 6 à 11 mois et de 1 an à moins de 6 ans, 159 sujets ont été exposés à la lévocétirizine à raison de 1,25 mg par jour pendant 2 semaines et de 1,25 mg deux fois par jour respectivement. L’incidence suivante des effets indésirables du médicament a été rapportée à des fréquences de 1 % ou plus sous lévocétirizine ou placebo.
Classe de systèmes d’organes et terme préférentiel | Placebo (n = 83) | Lévocétirizine (n = 159) |
Affections gastro-intestinales |
|
|
Diarrhée | 0 | 3 (1,9 %) |
Vomissements | 1 (1,2 %) | 1 (0,6 %) |
Constipation | 0 | 2 (1,3 %) |
Affections du système nerveux |
|
|
Somnolence | 2 (2,4 %) | 3 (1,9 %) |
Affections psychiatriques |
|
|
Troubles du sommeil | 0 | 2 (1,3 %) |
Des études en double aveugle contrôlées versus placebo ont été menées chez des enfants âgés de 6 à 12 ans, au cours desquelles 243 enfants ont été exposés à 5 mg de lévocétirizine par jour pendant des périodes variables allant de moins d’une semaine à 13 semaines. L’incidence suivante des effets indésirables du médicament a été rapportée à des fréquences de 1 % ou plus sous lévocétirizine ou placebo.
Terme préférentiel | Placebo (n = 240) | Lévocétirizine 5 mg (n = 243) |
Céphalées | 5 (2,1 %) | 2 (0,8 %) |
Somnolence | 1 (0,4 %) | 7 (2,9 %) |
Expérience depuis la commercialisation
Les effets indésirables basés sur l’expérience depuis la commercialisation sont décrits selon le système de classification par organe et par fréquence. La fréquence est définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
· Affections du système immunitaire :
Fréquence indéterminée : hypersensibilité, notamment anaphylaxie.
· Troubles du métabolisme et de la nutrition :
Fréquence indéterminée : augmentation de l’appétit.
· Affections psychiatriques :
Fréquence indéterminée : agressivité, agitation, hallucinations, dépression, insomnie, idées suicidaires.
· Affections du système nerveux :
Fréquence indéterminée : convulsions, paresthésie, vertiges, syncope, tremblements, dysgueusie.
· Affections de l’oreille et du labyrinthe :
Fréquence indéterminée : vertiges.
· Affections oculaires :
Fréquence indéterminée : troubles de la vision, vision trouble.
· Affections cardiaques :
Fréquence indéterminée : palpitations, tachycardie.
· Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquence indéterminée : dyspnée.
· Affections gastro-intestinales :
Fréquence indéterminée : nausées, vomissements, diarrhée.
· Affections hépatobiliaires :
Fréquence indéterminée : hépatite.
· Affections du rein et des voies urinaires :
Fréquence indéterminée : dysurie, rétention urinaire.
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Fréquence indéterminée : œdème angioneurotique, éruption fixe d’origine médicamenteuse, prurit, éruption cutanée, urticaire.
· Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Fréquence indéterminée : myalgie, arthralgie.
· Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
Fréquence indéterminée : œdème.
· Investigations :
Fréquence indéterminée : prise de poids, anomalie des tests de la fonction hépatique.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes
Les symptômes de surdosage peuvent inclure chez l’adulte une somnolence et chez l’enfant d’abord de l’agitation et de la nervosité suivies d’une somnolence.
Conduite à tenir en cas de surdosage
Il n’existe pas d’antidote connu à la lévocétirizine.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique ou de soutien est recommandé. Un lavage gastrique ne sera envisagé qu’en cas d’ingestion récente. La lévocétirizine n’est pas éliminée efficacement par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antihistaminiques à usage systémique, Dérivés de la pipérazine, code ATC : R06AE09.
Mécanisme d’action
La lévocétirizine, le R-énantiomère de la cétirizine, est un antagoniste puissant et sélectif des récepteurs périphériques H1.
Des études de liaison aux récepteurs ont révélé que la lévocétirizine a une forte affinité pour les récepteurs humains H1 (Ki = 3,2 nmol/L). La lévocétirizine a une affinité 2 fois supérieure à celle de la cétirizine (Ki = 6,3 nmol/L). La demi-vie de dissociation de la lévocétirizine des récepteurs H1 est de 115 ± 38 min.
Le taux de fixation aux récepteurs après administration d’une dose unique est de 90 % à la 4ème heure et 57 % à 24 heures.
Effets pharmacodynamiques
Les études de pharmacodynamie menées chez le volontaire sain ont montré une activité comparable entre la cétirizine et la lévocétirizine administrée à demi dose, tant au niveau de la peau que du nez.
Les propriétés pharmacodynamiques de la lévocétirizine ont été étudiées dans des essais randomisés contrôlés.
Une étude a comparé les effets de la lévocétirizine 5 mg, la desloratadine 5 mg et un placebo, sur la réaction erythémato-papuleuse induite à l’histamine. Le traitement par lévocétirizine a significativement réduit papules et erythème (p < 0,001) avec une intensité maximale dans les 12 premières heures et maintenue pendant 24 h, comparativement à la desloratadine et au placebo.
Dans une étude contrôlée versus placebo en chambre d’exposition pollinique, le délai d’action sur les symptômes a été de 1 heure après administration de 5 mg de lévocétirizine.
Les études menées in vitro (chambre de Boyden et technique sur culture cellulaire) ont mis en évidence un effet inhibiteur de la lévocétirizine in vitro sur la migration transendothéliale des éosinophiles induite par l’éotaxine à travers des cellules dermiques et bronchiques. Une étude pharmacodynamique expérimentale in vivo (technique de la chambre cutanée) chez 14 patients adultes a mis en évidence 3 effets inhibiteurs majeurs de la lévocétirizine 5 mg durant les 6 premières heures de la réaction induite par le pollen, comparé au placebo : inhibition de la libération VCAM-1, modulation de la perméabilité vasculaire et diminution du recrutement en éosinophiles.
Efficacité et sécurité clinique
L’efficacité et la sécurité de la lévocétirizine ont été démontrées au cours de plusieurs études cliniques en double aveugle, contrôlées versus placebo, chez des patients présentant une rhinite allergique saisonnière, perannuelle ou persistante. On a démontré dans certaines études que la lévocétirizine améliore de manière significative les symptômes de rhinite allergique, y compris l’obstruction nasale.
Une étude clinique de 6 mois chez 551 patients adultes (dont 276 patients traités avec la lévocétirizine) souffrant de rhinite allergique persistante (symptômes présents 4 jours par semaine pendant au moins 4 semaines consécutives) et sensibilisés aux acariens et aux pollens de graminées a démontré que la lévocétirizine 5 mg était cliniquement et statistiquement plus efficace que le placebo de manière significative quant à l’amélioration du score total des symptômes de la rhinite allergique pendant toute la durée de l’étude, sans aucune tachyphylaxie. Pendant toute la durée de l’étude, la lévocétirizine a montré une amélioration significative de la qualité de vie des patients.
Population pédiatrique
La sécurité pédiatrique et l’efficacité de la lévocétirizine sous forme de comprimés ont été étudiées lors de deux études cliniques contrôlées versus placebo chez des enfants de 6 à 12 ans présentant une rhinite allergique soit saisonnière soit perannuelle. Dans les deux études, le traitement par lévocétirizine a significativement amélioré les symptômes et la qualité de vie liée à l’état de santé.
La sécurité clinique chez l’enfant de moins de 6 ans a été établie par plusieurs études thérapeutiques de courte et de longue durée :
· une étude clinique dans laquelle 29 enfants de 2 à 6 ans avec rhinite allergique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine deux fois par jour pendant 4 semaines ;
· une étude clinique dans laquelle 114 enfants de 1 à 5 ans avec rhinite allergique ou urticaire chronique idiopathique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine deux fois par jour pendant 2 semaines ;
· une étude clinique dans laquelle 45 enfants de 6 à 11 mois avec rhinite allergique ou urticaire chronique idiopathique étaient traités avec 1,25 mg de lévocétirizine une fois par jour pendant 2 semaines ;
· une étude clinique de longue durée (18 mois) avec administration de lévocétirizine à 255 sujets atopiques âgés de 12 à 24 mois au moment de l’inclusion. Le profil de sécurité était similaire à celui observé dans les études de courte durée menées sur des enfants de 1 à 5 ans.
Dans une étude clinique contrôlée versus placebo réalisée chez 166 patients présentant une urticaire chronique idiopathique, 85 patients ont été traités par placebo et 5 mg de lévocétirizine ont été administrés à 81 patients une fois par jour pendant 6 semaines. Le traitement par lévocétirizine a significativement diminué la sévérité du prurit au cours de la première semaine et pendant toute la durée du traitement comparativement au placebo. La mesure de la qualité de vie sur l’échelle Dermatology Life Quality Index a montré un effet significativement supérieur de la lévocétirizine 5 mg par rapport au placebo.
Les études cliniques visant à établir l’effet dans le traitement des manifestations allergiques cutanées ont été conduites chez des sujets atteints d’urticaire idiopathique chronique. La libération d’histamine étant le facteur déclenchant inducteur de manifestations cutanées urticariennes, l’efficacité en traitement symptomatique de la lévocétirizine peut être extrapolée aux autres formes d’urticaire.
Les ECG n’ont pas montré d’effets de la lévocétirizine sur l’intervalle QT.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de la lévocétirizine est linéaire, indépendante du temps et de la dose, avec une faible variabilité interindividuelle. Les profils pharmacocinétiques de l’énantiomère ou de la cétirizine sont identiques. Aucune conversion chirale n’intervient au cours des processus d’absorption et d’élimination.
Absorption
La lévocétirizine est rapidement et largement absorbée après l’administration orale. Chez l’adulte, les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 0,9 heure après la prise. L’état d’équilibre est atteint après 2 jours. Les concentrations plasmatiques maximales sont de 270 ng/mL et 308 ng/mL après administration, respectivement, d’une dose unique de 5 mg et de doses répétées de 5 mg par jour. La biodisponibilité est indépendante de la dose et n’est pas modifiée par la prise alimentaire, cependant, celle-ci entraîne une diminution et un retard du pic de concentrations.
Distribution
Aucune donnée n’est disponible chez l’Homme concernant la diffusion tissulaire ou le passage de la barrière hémato-encéphalique de la lévocétirizine. Chez le rat et le chien, les plus fortes concentrations tissulaires ont été retrouvées au niveau du foie et des reins, les plus faibles au niveau du système nerveux central.
Chez l’Homme, la lévocétirizine est liée à 90 % aux protéines plasmatiques. La distribution de la lévocétirizine est restreinte, puisque son volume de distribution est de 0,4 L/kg.
Biotransformation
Chez l’Homme, la fraction de lévocétirizine métabolisée est inférieure à 14 % de la dose absorbée. Par conséquent, les différences résultant d’un polymorphisme génétique ou de la prise concomitante d’inhibiteurs enzymatiques sont considérées comme négligeables. Les voies métaboliques comprennent l’oxydation aromatique, la N et O-déalkylation et la conjugaison taurine. Les voies de déalkylation impliquent en premier lieu le CYP3A4, l’oxydation implique des isoformes multiples et/ou non identifiées des CYP. La lévocétirizine n’a pas d’effet sur l’activité des isoenzymes CYP 1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4 à des concentrations nettement supérieures à celles atteintes après l’administration orale d’une dose de 5 mg.
En raison de sa faible métabolisation et de l’absence de potentiel inhibiteur du métabolisme, l’interaction de la lévocétirizine avec d’autres substances, ou vice-versa, est peu probable.
Élimination
Chez l’adulte, la demi-vie plasmatique est de 7,9 ± 1,9 heures. La clairance corporelle totale apparente moyenne chez l’adulte est de 0,63 mL/min/kg. La principale voie d’élimination de la lévocétirizine et de ses métabolites est urinaire, représentant en moyenne 85,4 % de la dose. L’élimination par voie fécale ne représente que 12,9 % de la dose. La lévocétirizine est excrétée à la fois par filtration glomérulaire et par sécrétion tubulaire active.
Populations particulières
Insuffisance rénale
La clairance corporelle apparente de la lévocétirizine est corrélée à la clairance de la créatinine. Il est donc recommandé d’ajuster la fréquence d’administration de la lévocétirizine en fonction de la clairance de la créatinine chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à sévère. Chez les patients anuriques atteints d’insuffisance rénale au stade terminal, la clairance corporelle totale est réduite d’environ 80 % par rapport à celle d’un sujet normal. La quantité de lévocétirizine éliminée au cours d’une séance classique d’hémodialyse de 4 heures est inférieure à 10 %.
Population pédiatrique :
Les données d’une étude pharmacocinétique pédiatrique avec administration orale d’une dose unique de 5 mg lévocétirizine à 14 enfants âgés de 6 à 11 ans et d’un poids corporel de 20 à 40 kg montrent que les valeurs de la Cmax et de l’ASC sont environ 2 fois plus élevées que celles observées chez les sujets adultes sains dans une étude croisée comparative. La Cmax moyenne est de 450 ng/mL et apparait après un temps moyen de 1,2 heure ; la clairance corporelle totale pondérée pour le poids est 30 % plus grande, et la demi-vie d’élimination est 24 % plus courte dans cette population pédiatrique que chez l’adulte. On ne dispose pas d’études pharmacocinétiques dédiées menées sur des patients pédiatriques de moins de 6 ans. Une analyse pharmacocinétique rétrospective de population a porté sur 324 sujets (181 enfants de 1 à 5 ans, 18 enfants de 6 à 11 ans et 124 adultes de 18 à 55 ans) qui avaient reçu une dose unique ou des doses répétées de 1,25 à 30 mg de lévocétirizine. Les données issues de cette analyse ont montré que l’administration de 1,25 mg une fois par jour aux enfants de 6 mois à 5 ans induirait des concentrations plasmatiques similaires à celles des adultes traités avec 5 mg une fois par jour.
Personnes âgées :
Les données pharmacocinétiques pour les sujets âgés sont limitées. Après administration orale répétée de 30 mg de lévocétirizine une fois par jour pendant 6 jours chez 9 sujets âgés (65–74 ans), la clairance corporelle totale est environ 33 % inférieure à celle des jeunes adultes. La disponibilité de la forme racémique, la cétirizine, dépend de la fonction rénale plutôt que de l’âge. Ce résultat s’applique également à la lévocétirizine puisque la lévocétirizine et la cétirizine sont toutes deux principalement éliminées par voie urinaire. La posologie de lévocétirizine doit donc être ajustée chez les patients âgés en fonction de leur fonction rénale.
Sexe :
Les résultats pharmacocinétiques de 77 patients (40 hommes, 37 femmes) ont été étudiés pour évaluer l’influence du sexe. La demi-vie est légèrement plus courte chez la femme (7,08 ± 1,72 h) que chez l’homme (8,62 ± 1,84 h) ; après ajustement pour le poids corporel, la clairance après administration orale à la femme (0,67 ± 0,16 mL/min/kg) est cependant similaire à celle observée chez l’homme (0,59 ± 0,12 mL/min/kg). Les mêmes posologies journalières et intervalles posologiques sont applicables aux hommes et aux femmes dont la fonction rénale est normale.
Type ethnique :
L’effet du type ethnique sur la pharmacocinétique de la lévocétirizine n’a pas été étudié. La lévocétirizine est éliminée principalement par excrétion rénale et il n’y a pas de différences ethniques importantes quant à la clairance de la créatinine ; les paramètres pharmacocinétiques ne devraient pas différer en fonction du type ethnique. On n’a pas observé de différences ethniques des paramètres pharmacocinétiques pour la forme racémique, la cétirizine.
Insuffisance hépatique :
Les paramètres pharmacocinétiques de la lévocétirizine chez les patients atteints d’insuffisance hépatique n’ont pas été étudiés. Les patients présentant une maladie hépatique chronique (hépatocellulaire, cholestatique, cirrhose biliaire) recevant une dose unique de 10 ou 20 mg de la forme racémique, la cétirizine, présentent une augmentation de 50 % de la demi-vie et une diminution de 40 % de la clairance, par rapport aux sujets sains.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
L’effet sur les réactions cutanées induites par l’histamine est déphasé par rapport aux concentrations plasmatiques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium (E 572), silice colloïdale anhydre.
Pelliculage du comprimé :
Hypromellose (E 464), dioxyde de titane (E 171), macrogol 400.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
7, 10, 14, 15, 20, 21, 28, 30, 30 x 1 (dose unitaire), 40, 50, 56, 60, 70, 90, 100, 112 ou 120 comprimés sous plaquette (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100-110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 396 859 3 9 : 14 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 860 1 1 : 15 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 861 8 9 : 28 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
· 34009 396 862 4 0 : 30 comprimés sous plaquettes (OPA/Aluminium/PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
à compléter ultérieurement par le titulaire
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
à compléter ultérieurement par le titulaire
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II