| PZN | FR3915148 |
| EAN | 3400939151489 |
| Производитель | Ranbaxy Pharmacie Generiques |
| Форма | Блистеры |
| Ёмкость | 1x28 |
| Рецепт | да |
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12.10 €
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RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 29/04/2014
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PANTOPRAZOLE RPG 20 mg, comprimé gastro-résistant
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pantoprazole .................................................................................................................................... 20 mg
Sous forme de pantoprazole sodique sesquihydraté ...................................................................... 22,55 mg
Pour un comprimé gastro-résistant.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé gastrorésistant.
Comprimé jaunâtre, rond et biconvexe.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus
· Œsophagite par reflux gastro-œsophagien.
Chez l’adulte uniquement
· Éradication de Helicobacter pylori (H. pylori) en association à une bithérapie antibiotique appropriée chez les patients présentant un ulcère lié à l’infection à H. pylori.
· Ulcère gastrique et duodénal.
· Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hyper sécrétoires pathologiques.
4.2. Posologie et mode d’administration
Les comprimés ne doivent pas être croqués ni écrasés, mais avalés entiers avec un peu d’eau avant un repas.
Posologie recommandée
Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus
· Reflux gastro-oesophagien symptomatique
La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour. Une amélioration des symptômes est généralement obtenue en 2 à 4 semaines. Si cette durée n’est pas suffisante, la cicatrisation sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.
Une fois les symptômes disparus, la récidive peut être prévenue par la prise à la demande de 20 mg de PANTOPRAZOLE RPG une fois par jour, en fonction des besoins. Si le contrôle des symptômes par le traitement à la demande n’est pas satisfaisant, la reprise d’un traitement continu peut être envisagée.
· Traitement à long terme et prévention des récidives des œsophagites par reflux gastro-œsophagien.
Pour le traitement à long terme, une dose d’entretien de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour est recommandée, avec une augmentation à 40 mg de pantoprazole par jour en cas de récidive. PANTOPRAZOLE RPG 40 mg peut être utilisé dans ce cas.
Après cicatrisation, la dose peut à nouveau être ramenée à 20 mg par jour de pantoprazole.
Chez l’adulte uniquement
· Prévention des ulcères gastro-duodénaux induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non sélectifs chez les patients à risque ayant besoin d’un traitement continu par AINS.
La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour.
Populations particulières
· Enfants de moins de 12 ans
L’utilisation de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg n’est pas recommandée chez l’enfant âgé de moins de 12 ans en raison de l’insuffisance des données de sécurité et d’efficacité dans cette tranche d’âge.
· Insuffisance hépatique
La dose journalière de 20 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée chez le sujet atteint d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4).
· Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet atteint d’insuffisance rénale.
· Sujet âgé
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet âgé.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, aux benzimidazoles substitués ou à l’un des autres excipients, ou à l’un des produits utilisé dans le traitement d’association.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, un bilan des enzymes hépatiques devra être réalisé régulièrement pendant le traitement notamment en cas de traitement au long cours. En cas d’élévation de celles-ci, le traitement devra être interrompu (voir rubrique 4.2).
Association thérapeutique
En cas d’associations thérapeutiques, il est nécessaire de respecter les résumés des caractéristiques du produit des médicaments impliqués.
En cas de symptômes alarmants
En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids involontaire importante, vomissements récurrents, dysphagie, hématémèse, anémie ou méléna) et, lorsqu’un ulcère gastrique est suspecté ou présent, une affection maligne doit être écartée car la prise de pantoprazole peut atténuer les symptômes et par conséquent en retarder le diagnostic.
D’autres examens doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré un traitement approprié.
Administration concomitante d’atazanavir
L’administration concomitante d’atazavanir avec un inhibiteur de la pompe à protons est déconseillée (voir rubrique 4.5). Si l’association d’atazavanir et d’un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière (par exemple une surveillance de la charge virale) est conseillée, associée à une augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg par 100 mg de ritovanir. La dose quotidienne maximale de pantoprazole recommandée est de 20 mg.
Influence sur l’absorption de la vitamine B12
Chez les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison et d’autres situations hyper sécrétoires pathologiques nécessitant un traitement au long cours, le pantoprazole, comme tout anti-sécrétoire gastrique, peut diminuer l’absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) par hypo- ou achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients disposant de réserves réduites ou présentant des facteurs de risque de diminution de l’absorption de la vitamine B12 lors de traitement au long cours ou si des symptômes cliniques sont observés.
Traitement à long terme
Dans le cadre du traitement au long cours, notamment lorsque sa durée excède 1 an, les patients devront faire l’objet d’une surveillance clinique régulière.
Infections bactériennes gastro-intestinales
Le pantoprazole, comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), est susceptible d’augmenter le nombre des bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal supérieur. Le traitement avec Le pantoprazole peut conduire à une légère augmentation du risque d’infections gastro- intestinales provoquées par des bactéries comme Salmonella et Campylobacter.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémie sévères ont été rapportés chez les patients traités par des IPPs (Inhibiteurs de la Pompe à Protons) comme le pantoprazole depuis au moins trois mois et dans la plupart des cas depuis un an. Des symptomes graves d’hypomagnésémie tels que fatigue, tétanie, délires, convulsions, vertiges et trouble ventriculaire du rythme cardiaque peuvent survenir mais leur survenue peut aussi être progressive et ils peuvent passer inaperçus. Chez la plupart des patients concernés, l’hypomagnésémie peut être améliorée par une supplémentation en magnésium et l’arrêt de l’IPP.
Pour les patients nécessitant un traitement prolongé avec un IPP ou prenant un IPP et de la digoxine ou un d’autre médicament pouvant provoquer une hypomagnésémie (par exemple un diurétique), le professionnel de santé doit prévoir de doser le magnésium avant d’initier le traitement par IPP et ensuite de façon régulière pendant toute la durée du traitement.
Risque de fracture
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier lorsqu’il sont administrés à doses élevées et sur une longue période (> 1 an), peuvent augmenter légèrement le risque de fracture de la hanche, du poignet et du rachis , principalement chez les personnes âgées ou chez les personnes présentant des facteurs de risque connus. Des études observationnelles suggèrent une augmentation du risque global de fracture de 10 à 40 % en lien avec les IPP. D’autres facteurs de risque pourraient toutefois intervenir dans cette augmentation. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être traités selon les recommandations officielles en vigueur et doivent recevoir un apport adéquat en vitamine D et en calcium.
Ce médicament contient de faibles quantités d’éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par comprimé.
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Effets du pantoprazole sur l’absorption d’autres médicaments
En raison d’une inhibition importante et durable de la sécrétion gastrique, le pantoprazole peut réduire l’absorption de médicaments dont la biodisponibilité est pH-dépendante, par exemple les antifongiques azolés, tel que le ketaconazole, l’itraconazole, le posaconazole et d’autres médicaments comme l’erlotinib.
Traitement antirétroviral (atazavanir)
L’administration concomitante d’atazavanir et autres médicaments anti-VIH dont l’absorption est pH- dépendante avec les inhibiteurs de la pompe à protons peut entraîner une réduction substantielle de leur biodisponibilité et peut avoir un impact sur leur efficacité. Par conséquent, l’administration concomitante d’inhibiteurs de pompe à protons avec l’atazavanir est déconseillée (voir rubrique 4.4)
Anticoagulants coumarinique (phenprocoumone ou warfarine)
Bien qu’aucune interaction n’ait été observée lors de l’administration concomitante de phenprocoumone ou de warfarine, au cours des études pharmacocinétique clinique, quelques cas isolés de modification de l’International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de l’administration simultanée, après la mise sur le marché. En conséquence, chez les patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemple phenprocoumone ou warfarine), le suivi du taux de l’INR/taux de prothrombine est recommandé au début et à l’arrêt du traitement, ou en cas d’administration intermittente de pantoprazole.
Autres études d’interactions cinétiques
Le pantoprazole est métabolisé au niveau du foie, par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l’oxydation par CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée au cours d’études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, la caféine, le diazépam, le diclofénac, la digoxine, l’éthanol, le glibenclamide, le métoprolol, la naproxène, la nifédipine, la phénytoÏne, le piroxicam, la théophylline et un contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et de l’ethinyl oestradiol.
Les résultats d’une série d’études d’interactions cinétiques ont démontré que le pantaprozole n’influe pas sur les substances actives métabolisés par CYP1A2 (comme la caféine, théophylline), CYP2C9 (comme le piroxicam, diclofenac, naproxen), CYP2D6 (comme le métoprolol), CYP2E1 (comme l’éthanol). Le pantaprozole n’interfère pas avec la glycoprotéine P liée à l’absorption du dioxygène.
Il n’existe pas d’interactions avec les antiacides administrés de manière concomitante.
Des études d’interactions ont été menées sur l’administration concomitante de pantoprazole et de différents antibiotiques (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement significative n’a été démontrée.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’y a que très peu de données concernant l’utilisation de PANTOPRAZOLE RPG chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chez l’animal, des signes de foetotoxicité ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l’homme n’est pas connu. PANTOPRAZOLE RPG ne doit être utilisé au cours de la grossesse qu’en cas de réelle nécessité.
Allaitement
Des études menées chez l’animal ont montré que PANTOPRAZOLE RPG passait dans le lait maternel. Le passage dans le lait maternel chez l’être humain a été rapporté. En conséquence, la décision de poursuivre/arrêter l’allaitement ou celle de poursuivre/arrêter le traitement par PANTOPRAZOLE RPG doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement par PANTOPRAZOLE RPG chez les femmes.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses et troubles visuels peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Les patients présentant ce type d’effet indésirable ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables. Les effets indésirables le plus souvent signalés sont une diarrhée et des céphalées, survenant toutes les deux chez environ 1 % des patients.
Les effets indésirables signalés avec le pantoprazole sont classés dans le tableau ci-dessous selon l’ordre de fréquence suivant :
Très fréquents (≥1/10) ; fréquents (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquents (≥1/1 000 à <1/100) ; rares (≥1/10000 à <1/1 000) ; très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée d’après les données disponibles).
Pour tous les effets indésirables notifiés après commercialisation, il n’est pas possible d’imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence « indéterminée ».
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés au cours des études cliniques et effets indésirables notifiés après commercialisation
Fréquence | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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| Thrombopénie, Leucopénie |
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Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques et choc anaphylactique) |
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Trouble du métabolisme et de la nutrition |
| Hyperlipidémies et augmentation des lipides (triglycérides, cholestérol), variation de poids |
| Hyponatrémie Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4) |
Affections psychiatriques | Troubles du sommeil | Dépression (et toute aggravation), | Désorientation (et toute aggravation | Hallucinations ; confusion (en particulier chez les patients prédisposés, et aggravation de ces symptômes en cas de préexistence) |
Affections du système nerveux | Céphalées Vertiges |
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Affections oculaires |
| Trouble de la vue / vision flou |
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Affections gastro-intestinales | Diarrhée ; nausées / vomissements ; distension abdominale et ballonnements ; constipation ; sécheresse de la bouche ; douleur et gêne abdominale |
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Affections hépato-biliaires | Elévation des enzymes hépatiques (transaminases, gamma-GT) | Elévation de la bilirubine |
| Lésion hépatocellulaire, ictère ; insuffisance hépatocellulaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rougeurs / exanthème / éruption ; prurit
| Urticaire, angio-œdème |
| Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell ; érythème polymorphe ; photosensibilité
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Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Fracture de la hanche, du poignet ou du rachis (voir rubrique 4.4) | Arthralgies Myalgies |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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| Néphrite interstitielle |
Troubles des organes de reproduction et du sein |
| Gynécomastie |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie, fatigue et malaise | Elévation de la température corporelle, Œdème périphérique |
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Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Les symptômes de surdosage chez l’homme ne sont pas connus.
Des doses atteignant 240 mg administrées par voie injectable en deux minutes ont été bien tolérées. Comme le pantoprazole est largement lié aux protéines, il n’est pas dialysable.
En cas de surdosage avec des signes cliniques d’intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l’exception d’un traitement symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
INHIBITEURS DE LA POMPE A PROTONS, Code ATC: A02BC02.
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion d’acide chlorhydrique de l’estomac, par une action spécifique sur les pompes à protons des cellules pariétales.
Le pantoprazole est transformé en sa forme active dans les canalicules acides de la cellule pariétale, où il inhibe l’enzyme H+/K+ ATPase, c’est-à-dire la phase finale de la sécrétion acide gastrique. Cette inhibition est dose-dépendante et concerne à la fois la sécrétion acide basale et stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en 2 semaines.
Comme avec les autres inhibiteurs de la pompe à protons, et les inhibiteurs des récepteurs H2 à l’histamine, le traitement par le pantoprazole entraîne une réduction de l’acidité gastrique et augmente proportionnellement la gastrinémie. Cette augmentation est réversible. Le pantoprazole se liant avec l’enzyme responsable de la phase terminale, il diminue la sécrétion acide indépendamment de l’origine du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L’activité est identique que la voie d’administration soit orale ou intraveineuse.
La gastrinémie à jeun est augmentée sous pantoprazole. En traitement de courte durée, les valeurs de gastrinémie ne dépassent pas les limites supérieures de la normale dans la plupart des cas. Cependant, ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une élévation excessive n’a été notée que dans des cas isolés.
En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre des cellules endocrines de l’estomac (cellules ECL), peut être observée dans de rares cas lors du traitement au long cours (de l’augmentation simple à l’hyperplasie adénomatoïde).
Cependant, selon les données disponibles à ce jour, l’apparition de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de tumeurs carcinoïdes gastriques, tels que décrits chez l’animal (voir paragraphe 5.3) n’a pas été observée chez l’homme.
Au vu des résultats des ét udes portant sur l’animal, il n’est pas possible d’exclure totalement une influence sur les paramètres endocrines de la thyroïde, lors de traitements au long cours avec le pantoprazole, dépassant une année.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le pantoprazole est rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte dès la première dose orale de 40 mg. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en moyenne après 2,5 h et elles sont de l’ordre de 2-3 µg/ml ; ces valeurs restent constantes après administrations répétées.
La pharmacocinétique ne varie pas après doses uniques ou répétées. Pour des doses allant de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale et intraveineuse.
La biodisponibilité absolue des comprimés est de 77 %. La prise concomitante de nourriture n’affecte pas l’ASC, ni sur la concentration sérique maximale, et donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d’absorption est augmentée par les repas.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 98 % environ. Le volume de distribution est d’environ 0,15 l/kg.
Elimination
La substance est presque exclusivement métabolisée par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation de l’enzyme hépatique CYP2C19 sous forme de métabolites conjugués par sulfatation. Une autre voie métabolique inclut l’oxydation de l’enzyme CYP3A4.
La demi-vie d’élimination est d’environ 1 h et la clairance est d’environ 0,1 l/h/kg. Il a été noté quelques cas isolés de sujets chez lesquels l’élimination est retardée. Le pantoprazole se fixant spécifiquement aux pompes à protons des cellules pariétales gastriques, sa demi-vie d’élimination ne rend pas compte de sa durée d’action beaucoup plus prolongée (inhibition de la sécrétion acide). L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion des métabolites du pantoprazole (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces Le principal métabolite retrouvé à la fois dans le sérum et les urines est le déméthylpantoprazole, sous la forme d’un sulfoconjugué. Sa demi-vie d’élimination (environ 1,5 h) n’est pas supérieure à celle du pantoprazole.
Caractéristiques dans des populations particulières
Environ 3% de la population Européenne présente un déficit de fonctionnement de l’enzyme CYP2C19 et sont appelés «métaboliseurs pauvres ». Chez ces individus, les métabolites du pantoprozole sont principalement catalysés par l’enzyme CYP3A4. Après administration d’une dose unique de 40 mg pantoprazole, l’allongement moyen de la concentration plasmique était environ six fois supérieur chez les «métaboliseurs pauvres» comparativement aux sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle («métaboliseurs ultra-rapide»).La concentration plasmique maximale augmentait d’environ 60 %. Ces résultats n’ont aucune incidence sur la posologie de pantoprazole.
Aucune diminution de la dose n’est nécessaire chez les insuffisants rénaux (y compris les patients dialysés). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d’élimination est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement allongée (2 - 3h), l’excrétion reste rapide et aucune accumulation n’est donc observée.
Chez le cirrhotique (classes A et B de Child), malgré l’allongement de la demi-vie jusqu’à 7 à 9 h et l’augmentation de l’ASC d’un facteur de 5 à 7, la concentration sérique maximale n’est que légèrement augmentée d’un facteur de 1,5 par rapport au sujet sain.
Une légère augmentation de l’ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet jeune n’a aucune incidence clinique.
Chez l’enfant
Après administration orale d’une dose unique de 20 ou 40 mg de pantoprazole à des enfants âgés de 5 à 16 ans, les valeurs de l’ASC et la Cmax se sont révélées similaires à celles observées chez l’adulte. Après administration IV unique d’une dose de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n’a pas été observé de corrélation significative entre la clairance et l’âge ou le poids. L’ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l’adulte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l’homme, au vu des essais pharmacologiques de sécurité, de toxicité par administrations réitérées et de génotoxicité.
Au cours des études de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat (correspondant à un traitement à vie) sont apparues des néoplasies neuro-endocriniennes. De plus, des papillomes des cellules squameuses sont apparus dans l’estomac antérieur du rat dans une étude. Le mécanisme entraînant la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et l’on peut conclure qu’il s’agit d’une réaction secondaire à l’élévation massive de la gastrinémie chez le rat au cours des études à long terme portant sur de fortes doses.
Durant les études sur 2 ans chez le rongeur, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée chez le rat (au cours d’une seule étude) et les souris femelles, et a été considérée comme due à un métabolisme hépatique important.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été notée dans le groupe de rats recevant la plus forte dose (200 mg/kg) au cours d’une étude sur 2 ans. L’apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dose thérapeutique chez l’homme étant faible, aucun effet sur la glande thyroïde n’est attendu.
Les études de mutagénicité, tests de mutation cellulaire et une étude de fixation sur l’ADN permettent de conclure que le pantoprazole n’a pas de potentiel génotoxique.
Les recherches n’ont montré aucune action sur la fertilité ni d’effet tératogène.
Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et s’avère aller en augmentant avec l’avancement de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant la naissance.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, carbonate de sodium anhydre, amidon de mais prégélatinisé, crospovidone, stéarate de calcium, hydroxypropylméthylcellulose, triacetine, dioxyde de titane (E171), acide méthacrylique-acrylate d’éthyle (1:1) (dispersion à 30 %), citrate de triéthyle, talc, dioxyde de titane, oxyde de fer jaune, oxyde de fer rouge.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
Boîte de 7, 14, 15, 28, 30, 50, 84, 90 ou 140 comprimés.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
RANBAXY PHARMACIE GENERIQUES
11-15 Quai Dion Bouton
92800 Puteaux
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 391 511-9 ou 34009 391 511 9 9: 7 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 512-5 ou 34009 391 512 5 0: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 513-1 ou 34009 391 513 1 1: 15 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 514-8 ou 34009 391 514 8 9: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 515-4 ou 34009 391 515 4 0: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 359-1 ou 34009 574 359 1 2: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 361-6 ou 34009 574 361 6 2: 84 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 362-2 ou 34009 574 362 2 3: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 363-9 ou 34009 574 363 9 1: 140 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM - Mis à jour le : 29/04/2014
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PANTOPRAZOLE RPG 20 mg, comprimé gastro-résistant
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pantoprazole .................................................................................................................................... 20 mg
Sous forme de pantoprazole sodique sesquihydraté ...................................................................... 22,55 mg
Pour un comprimé gastro-résistant.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé gastrorésistant.
Comprimé jaunâtre, rond et biconvexe.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus
· Œsophagite par reflux gastro-œsophagien.
Chez l’adulte uniquement
· Éradication de Helicobacter pylori (H. pylori) en association à une bithérapie antibiotique appropriée chez les patients présentant un ulcère lié à l’infection à H. pylori.
· Ulcère gastrique et duodénal.
· Syndrome de Zollinger-Ellison et autres situations hyper sécrétoires pathologiques.
4.2. Posologie et mode d’administration
Les comprimés ne doivent pas être croqués ni écrasés, mais avalés entiers avec un peu d’eau avant un repas.
Posologie recommandée
Chez l’adulte et l’adolescent âgé de 12 ans et plus
· Reflux gastro-oesophagien symptomatique
La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour. Une amélioration des symptômes est généralement obtenue en 2 à 4 semaines. Si cette durée n’est pas suffisante, la cicatrisation sera obtenue en général par un traitement de 4 semaines supplémentaires.
Une fois les symptômes disparus, la récidive peut être prévenue par la prise à la demande de 20 mg de PANTOPRAZOLE RPG une fois par jour, en fonction des besoins. Si le contrôle des symptômes par le traitement à la demande n’est pas satisfaisant, la reprise d’un traitement continu peut être envisagée.
· Traitement à long terme et prévention des récidives des œsophagites par reflux gastro-œsophagien.
Pour le traitement à long terme, une dose d’entretien de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour est recommandée, avec une augmentation à 40 mg de pantoprazole par jour en cas de récidive. PANTOPRAZOLE RPG 40 mg peut être utilisé dans ce cas.
Après cicatrisation, la dose peut à nouveau être ramenée à 20 mg par jour de pantoprazole.
Chez l’adulte uniquement
· Prévention des ulcères gastro-duodénaux induits par les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) non sélectifs chez les patients à risque ayant besoin d’un traitement continu par AINS.
La dose recommandée est de 1 comprimé gastro-résistant de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg par jour.
Populations particulières
· Enfants de moins de 12 ans
L’utilisation de PANTOPRAZOLE RPG 20 mg n’est pas recommandée chez l’enfant âgé de moins de 12 ans en raison de l’insuffisance des données de sécurité et d’efficacité dans cette tranche d’âge.
· Insuffisance hépatique
La dose journalière de 20 mg de pantoprazole ne doit pas être dépassée chez le sujet atteint d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4).
· Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet atteint d’insuffisance rénale.
· Sujet âgé
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet âgé.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, aux benzimidazoles substitués ou à l’un des autres excipients, ou à l’un des produits utilisé dans le traitement d’association.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, un bilan des enzymes hépatiques devra être réalisé régulièrement pendant le traitement notamment en cas de traitement au long cours. En cas d’élévation de celles-ci, le traitement devra être interrompu (voir rubrique 4.2).
Association thérapeutique
En cas d’associations thérapeutiques, il est nécessaire de respecter les résumés des caractéristiques du produit des médicaments impliqués.
En cas de symptômes alarmants
En présence de tout symptôme alarmant (par exemple perte de poids involontaire importante, vomissements récurrents, dysphagie, hématémèse, anémie ou méléna) et, lorsqu’un ulcère gastrique est suspecté ou présent, une affection maligne doit être écartée car la prise de pantoprazole peut atténuer les symptômes et par conséquent en retarder le diagnostic.
D’autres examens doivent être envisagés si les symptômes persistent malgré un traitement approprié.
Administration concomitante d’atazanavir
L’administration concomitante d’atazavanir avec un inhibiteur de la pompe à protons est déconseillée (voir rubrique 4.5). Si l’association d’atazavanir et d’un inhibiteur de la pompe à protons est jugée indispensable, une surveillance clinique régulière (par exemple une surveillance de la charge virale) est conseillée, associée à une augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg par 100 mg de ritovanir. La dose quotidienne maximale de pantoprazole recommandée est de 20 mg.
Influence sur l’absorption de la vitamine B12
Chez les patients atteints du syndrome de Zollinger-Ellison et d’autres situations hyper sécrétoires pathologiques nécessitant un traitement au long cours, le pantoprazole, comme tout anti-sécrétoire gastrique, peut diminuer l’absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) par hypo- ou achlorhydrie. Ceci doit être pris en compte chez les patients disposant de réserves réduites ou présentant des facteurs de risque de diminution de l’absorption de la vitamine B12 lors de traitement au long cours ou si des symptômes cliniques sont observés.
Traitement à long terme
Dans le cadre du traitement au long cours, notamment lorsque sa durée excède 1 an, les patients devront faire l’objet d’une surveillance clinique régulière.
Infections bactériennes gastro-intestinales
Le pantoprazole, comme tous les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), est susceptible d’augmenter le nombre des bactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal supérieur. Le traitement avec Le pantoprazole peut conduire à une légère augmentation du risque d’infections gastro- intestinales provoquées par des bactéries comme Salmonella et Campylobacter.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémie sévères ont été rapportés chez les patients traités par des IPPs (Inhibiteurs de la Pompe à Protons) comme le pantoprazole depuis au moins trois mois et dans la plupart des cas depuis un an. Des symptomes graves d’hypomagnésémie tels que fatigue, tétanie, délires, convulsions, vertiges et trouble ventriculaire du rythme cardiaque peuvent survenir mais leur survenue peut aussi être progressive et ils peuvent passer inaperçus. Chez la plupart des patients concernés, l’hypomagnésémie peut être améliorée par une supplémentation en magnésium et l’arrêt de l’IPP.
Pour les patients nécessitant un traitement prolongé avec un IPP ou prenant un IPP et de la digoxine ou un d’autre médicament pouvant provoquer une hypomagnésémie (par exemple un diurétique), le professionnel de santé doit prévoir de doser le magnésium avant d’initier le traitement par IPP et ensuite de façon régulière pendant toute la durée du traitement.
Risque de fracture
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier lorsqu’il sont administrés à doses élevées et sur une longue période (> 1 an), peuvent augmenter légèrement le risque de fracture de la hanche, du poignet et du rachis , principalement chez les personnes âgées ou chez les personnes présentant des facteurs de risque connus. Des études observationnelles suggèrent une augmentation du risque global de fracture de 10 à 40 % en lien avec les IPP. D’autres facteurs de risque pourraient toutefois intervenir dans cette augmentation. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être traités selon les recommandations officielles en vigueur et doivent recevoir un apport adéquat en vitamine D et en calcium.
Ce médicament contient de faibles quantités d’éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par comprimé.
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Effets du pantoprazole sur l’absorption d’autres médicaments
En raison d’une inhibition importante et durable de la sécrétion gastrique, le pantoprazole peut réduire l’absorption de médicaments dont la biodisponibilité est pH-dépendante, par exemple les antifongiques azolés, tel que le ketaconazole, l’itraconazole, le posaconazole et d’autres médicaments comme l’erlotinib.
Traitement antirétroviral (atazavanir)
L’administration concomitante d’atazavanir et autres médicaments anti-VIH dont l’absorption est pH- dépendante avec les inhibiteurs de la pompe à protons peut entraîner une réduction substantielle de leur biodisponibilité et peut avoir un impact sur leur efficacité. Par conséquent, l’administration concomitante d’inhibiteurs de pompe à protons avec l’atazavanir est déconseillée (voir rubrique 4.4)
Anticoagulants coumarinique (phenprocoumone ou warfarine)
Bien qu’aucune interaction n’ait été observée lors de l’administration concomitante de phenprocoumone ou de warfarine, au cours des études pharmacocinétique clinique, quelques cas isolés de modification de l’International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de l’administration simultanée, après la mise sur le marché. En conséquence, chez les patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemple phenprocoumone ou warfarine), le suivi du taux de l’INR/taux de prothrombine est recommandé au début et à l’arrêt du traitement, ou en cas d’administration intermittente de pantoprazole.
Autres études d’interactions cinétiques
Le pantoprazole est métabolisé au niveau du foie, par le système enzymatique du cytochrome P450. La principale voie métabolique est la déméthylation par CYP2C19 et les autres voies métaboliques comprennent l’oxydation par CYP3A4.
Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée au cours d’études spécifiques portant notamment sur la carbamazépine, la caféine, le diazépam, le diclofénac, la digoxine, l’éthanol, le glibenclamide, le métoprolol, la naproxène, la nifédipine, la phénytoÏne, le piroxicam, la théophylline et un contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et de l’ethinyl oestradiol.
Les résultats d’une série d’études d’interactions cinétiques ont démontré que le pantaprozole n’influe pas sur les substances actives métabolisés par CYP1A2 (comme la caféine, théophylline), CYP2C9 (comme le piroxicam, diclofenac, naproxen), CYP2D6 (comme le métoprolol), CYP2E1 (comme l’éthanol). Le pantaprozole n’interfère pas avec la glycoprotéine P liée à l’absorption du dioxygène.
Il n’existe pas d’interactions avec les antiacides administrés de manière concomitante.
Des études d’interactions ont été menées sur l’administration concomitante de pantoprazole et de différents antibiotiques (clarithromycine, métronidazole, amoxicilline). Aucune interaction cliniquement significative n’a été démontrée.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’y a que très peu de données concernant l’utilisation de PANTOPRAZOLE RPG chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chez l’animal, des signes de foetotoxicité ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l’homme n’est pas connu. PANTOPRAZOLE RPG ne doit être utilisé au cours de la grossesse qu’en cas de réelle nécessité.
Allaitement
Des études menées chez l’animal ont montré que PANTOPRAZOLE RPG passait dans le lait maternel. Le passage dans le lait maternel chez l’être humain a été rapporté. En conséquence, la décision de poursuivre/arrêter l’allaitement ou celle de poursuivre/arrêter le traitement par PANTOPRAZOLE RPG doit être prise en tenant compte du bénéfice de l’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement par PANTOPRAZOLE RPG chez les femmes.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des effets indésirables tels que sensations vertigineuses et troubles visuels peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Les patients présentant ce type d’effet indésirable ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables. Les effets indésirables le plus souvent signalés sont une diarrhée et des céphalées, survenant toutes les deux chez environ 1 % des patients.
Les effets indésirables signalés avec le pantoprazole sont classés dans le tableau ci-dessous selon l’ordre de fréquence suivant :
Très fréquents (≥1/10) ; fréquents (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquents (≥1/1 000 à <1/100) ; rares (≥1/10000 à <1/1 000) ; très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée d’après les données disponibles).
Pour tous les effets indésirables notifiés après commercialisation, il n’est pas possible d’imputer cet ordre de fréquence, par conséquent ils sont listés comme survenant à une fréquence « indéterminée ».
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés au cours des études cliniques et effets indésirables notifiés après commercialisation
Fréquence | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
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| Thrombopénie, Leucopénie |
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Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques et choc anaphylactique) |
|
|
Trouble du métabolisme et de la nutrition |
| Hyperlipidémies et augmentation des lipides (triglycérides, cholestérol), variation de poids |
| Hyponatrémie Hypomagnésémie (voir rubrique 4.4) |
Affections psychiatriques | Troubles du sommeil | Dépression (et toute aggravation), | Désorientation (et toute aggravation | Hallucinations ; confusion (en particulier chez les patients prédisposés, et aggravation de ces symptômes en cas de préexistence) |
Affections du système nerveux | Céphalées Vertiges |
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Affections oculaires |
| Trouble de la vue / vision flou |
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Affections gastro-intestinales | Diarrhée ; nausées / vomissements ; distension abdominale et ballonnements ; constipation ; sécheresse de la bouche ; douleur et gêne abdominale |
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Affections hépato-biliaires | Elévation des enzymes hépatiques (transaminases, gamma-GT) | Elévation de la bilirubine |
| Lésion hépatocellulaire, ictère ; insuffisance hépatocellulaire |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rougeurs / exanthème / éruption ; prurit
| Urticaire, angio-œdème |
| Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell ; érythème polymorphe ; photosensibilité
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Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif | Fracture de la hanche, du poignet ou du rachis (voir rubrique 4.4) | Arthralgies Myalgies |
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Affections du rein et des voies urinaires |
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| Néphrite interstitielle |
Troubles des organes de reproduction et du sein |
| Gynécomastie |
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Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie, fatigue et malaise | Elévation de la température corporelle, Œdème périphérique |
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Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet: www.ansm.sante.fr
4.9. Surdosage
Les symptômes de surdosage chez l’homme ne sont pas connus.
Des doses atteignant 240 mg administrées par voie injectable en deux minutes ont été bien tolérées. Comme le pantoprazole est largement lié aux protéines, il n’est pas dialysable.
En cas de surdosage avec des signes cliniques d’intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l’exception d’un traitement symptomatique et de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
INHIBITEURS DE LA POMPE A PROTONS, Code ATC: A02BC02.
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion d’acide chlorhydrique de l’estomac, par une action spécifique sur les pompes à protons des cellules pariétales.
Le pantoprazole est transformé en sa forme active dans les canalicules acides de la cellule pariétale, où il inhibe l’enzyme H+/K+ ATPase, c’est-à-dire la phase finale de la sécrétion acide gastrique. Cette inhibition est dose-dépendante et concerne à la fois la sécrétion acide basale et stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en 2 semaines.
Comme avec les autres inhibiteurs de la pompe à protons, et les inhibiteurs des récepteurs H2 à l’histamine, le traitement par le pantoprazole entraîne une réduction de l’acidité gastrique et augmente proportionnellement la gastrinémie. Cette augmentation est réversible. Le pantoprazole se liant avec l’enzyme responsable de la phase terminale, il diminue la sécrétion acide indépendamment de l’origine du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L’activité est identique que la voie d’administration soit orale ou intraveineuse.
La gastrinémie à jeun est augmentée sous pantoprazole. En traitement de courte durée, les valeurs de gastrinémie ne dépassent pas les limites supérieures de la normale dans la plupart des cas. Cependant, ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une élévation excessive n’a été notée que dans des cas isolés.
En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre des cellules endocrines de l’estomac (cellules ECL), peut être observée dans de rares cas lors du traitement au long cours (de l’augmentation simple à l’hyperplasie adénomatoïde).
Cependant, selon les données disponibles à ce jour, l’apparition de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de tumeurs carcinoïdes gastriques, tels que décrits chez l’animal (voir paragraphe 5.3) n’a pas été observée chez l’homme.
Au vu des résultats des ét udes portant sur l’animal, il n’est pas possible d’exclure totalement une influence sur les paramètres endocrines de la thyroïde, lors de traitements au long cours avec le pantoprazole, dépassant une année.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Le pantoprazole est rapidement absorbé et la concentration plasmatique maximale est atteinte dès la première dose orale de 40 mg. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en moyenne après 2,5 h et elles sont de l’ordre de 2-3 µg/ml ; ces valeurs restent constantes après administrations répétées.
La pharmacocinétique ne varie pas après doses uniques ou répétées. Pour des doses allant de 10 à 80 mg, la cinétique plasmatique du pantoprazole est linéaire après administration orale et intraveineuse.
La biodisponibilité absolue des comprimés est de 77 %. La prise concomitante de nourriture n’affecte pas l’ASC, ni sur la concentration sérique maximale, et donc la biodisponibilité. Seule la variabilité du délai d’absorption est augmentée par les repas.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 98 % environ. Le volume de distribution est d’environ 0,15 l/kg.
Elimination
La substance est presque exclusivement métabolisée par le foie. La principale voie métabolique est la déméthylation de l’enzyme hépatique CYP2C19 sous forme de métabolites conjugués par sulfatation. Une autre voie métabolique inclut l’oxydation de l’enzyme CYP3A4.
La demi-vie d’élimination est d’environ 1 h et la clairance est d’environ 0,1 l/h/kg. Il a été noté quelques cas isolés de sujets chez lesquels l’élimination est retardée. Le pantoprazole se fixant spécifiquement aux pompes à protons des cellules pariétales gastriques, sa demi-vie d’élimination ne rend pas compte de sa durée d’action beaucoup plus prolongée (inhibition de la sécrétion acide). L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion des métabolites du pantoprazole (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces Le principal métabolite retrouvé à la fois dans le sérum et les urines est le déméthylpantoprazole, sous la forme d’un sulfoconjugué. Sa demi-vie d’élimination (environ 1,5 h) n’est pas supérieure à celle du pantoprazole.
Caractéristiques dans des populations particulières
Environ 3% de la population Européenne présente un déficit de fonctionnement de l’enzyme CYP2C19 et sont appelés «métaboliseurs pauvres ». Chez ces individus, les métabolites du pantoprozole sont principalement catalysés par l’enzyme CYP3A4. Après administration d’une dose unique de 40 mg pantoprazole, l’allongement moyen de la concentration plasmique était environ six fois supérieur chez les «métaboliseurs pauvres» comparativement aux sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle («métaboliseurs ultra-rapide»).La concentration plasmique maximale augmentait d’environ 60 %. Ces résultats n’ont aucune incidence sur la posologie de pantoprazole.
Aucune diminution de la dose n’est nécessaire chez les insuffisants rénaux (y compris les patients dialysés). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d’élimination est courte. Seules de très faibles quantités de pantoprazole sont dialysées. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement allongée (2 - 3h), l’excrétion reste rapide et aucune accumulation n’est donc observée.
Chez le cirrhotique (classes A et B de Child), malgré l’allongement de la demi-vie jusqu’à 7 à 9 h et l’augmentation de l’ASC d’un facteur de 5 à 7, la concentration sérique maximale n’est que légèrement augmentée d’un facteur de 1,5 par rapport au sujet sain.
Une légère augmentation de l’ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet jeune n’a aucune incidence clinique.
Chez l’enfant
Après administration orale d’une dose unique de 20 ou 40 mg de pantoprazole à des enfants âgés de 5 à 16 ans, les valeurs de l’ASC et la Cmax se sont révélées similaires à celles observées chez l’adulte. Après administration IV unique d’une dose de 0,8 ou 1,6 mg/kg de pantoprazole à des enfants âgés de 2 à 16 ans, il n’a pas été observé de corrélation significative entre la clairance et l’âge ou le poids. L’ASC et le volume de distribution étaient conformes aux données observées chez l’adulte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques ne mettent en évidence aucun risque particulier chez l’homme, au vu des essais pharmacologiques de sécurité, de toxicité par administrations réitérées et de génotoxicité.
Au cours des études de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat (correspondant à un traitement à vie) sont apparues des néoplasies neuro-endocriniennes. De plus, des papillomes des cellules squameuses sont apparus dans l’estomac antérieur du rat dans une étude. Le mécanisme entraînant la formation de carcinoïdes gastriques par les benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et l’on peut conclure qu’il s’agit d’une réaction secondaire à l’élévation massive de la gastrinémie chez le rat au cours des études à long terme portant sur de fortes doses.
Durant les études sur 2 ans chez le rongeur, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée chez le rat (au cours d’une seule étude) et les souris femelles, et a été considérée comme due à un métabolisme hépatique important.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été notée dans le groupe de rats recevant la plus forte dose (200 mg/kg) au cours d’une étude sur 2 ans. L’apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dose thérapeutique chez l’homme étant faible, aucun effet sur la glande thyroïde n’est attendu.
Les études de mutagénicité, tests de mutation cellulaire et une étude de fixation sur l’ADN permettent de conclure que le pantoprazole n’a pas de potentiel génotoxique.
Les recherches n’ont montré aucune action sur la fertilité ni d’effet tératogène.
Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et s’avère aller en augmentant avec l’avancement de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant la naissance.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, carbonate de sodium anhydre, amidon de mais prégélatinisé, crospovidone, stéarate de calcium, hydroxypropylméthylcellulose, triacetine, dioxyde de titane (E171), acide méthacrylique-acrylate d’éthyle (1:1) (dispersion à 30 %), citrate de triéthyle, talc, dioxyde de titane, oxyde de fer jaune, oxyde de fer rouge.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
Boîte de 7, 14, 15, 28, 30, 50, 84, 90 ou 140 comprimés.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
RANBAXY PHARMACIE GENERIQUES
11-15 Quai Dion Bouton
92800 Puteaux
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 391 511-9 ou 34009 391 511 9 9: 7 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 512-5 ou 34009 391 512 5 0: 14 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 513-1 ou 34009 391 513 1 1: 15 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 514-8 ou 34009 391 514 8 9: 28 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 391 515-4 ou 34009 391 515 4 0: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 359-1 ou 34009 574 359 1 2: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 361-6 ou 34009 574 361 6 2: 84 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 362-2 ou 34009 574 362 2 3: 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
· 574 363-9 ou 34009 574 363 9 1: 140 comprimés sous plaquettes thermoformées (polyamide/Aluminium/PVC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.